lundi 26 juin 2023

[Journal*] vendredi 5 juillet 2002

(Rumilly, cuisine de La Closerie, huit heures et quart)

Hier-soir, je suis resté de sept heures à huit heures dans le bureau de R. Je lui avais écrit. Elle a lu la lettre devant moi. J'ai retrouvé ensuite Mère, métamorphosée. Elle était calme, et bien, et lucide. Je suis parti de l'hôpital à huit heures et demie. R. croit que l'hyponatrémie n'est plus en cause dans l'état de Mère ! Je me demande ce que cela signifie. Est-ce seulement parce qu'elle se sent dépassée par cette “maladie” extrêmement complexe dans le diagnostic et son traitement ?

Lu dans le Nouvel Observateur de cette semaine « Les médecines orientales ne soignent pas la maladie, mais un certain malade (…) » Les médecines orientales ne soignent pas la maladie ?! Comme si une médecine quelconque pouvait soigner la maladie ! C'est un non-sens…

Je trouve Jacqueline d'une parfaite muflerie !

Que dire de S., alors ?…

(Hôpital, une heure dix de l'après-midi) Jackie m'a dit qu'il viendrait demain (samedi) à 14h30. R. est d'accord. Le seul hic est Mère. Il ne faudrait pas qu'elle en parle ici ! 

Elle m'a dit que les infirmières la traitaient de Tatie Danielle ! J'ai dit à R. que c'était inadmissible. Je crois qu'elle m'a dit qu'elle était d'accord.

Je ne suis presque pas resté. Je reviens seulement maintenant, il est quatre heures. J'ai apporté de la purée de bananes, et des mouchoirs en papier. 

Le Dr Suzanne (chef de service) veut me rencontrer lundi à 18h30. Cela fait trois semaines (qu'elle est là) ! Il aurait pu s'affoler un peu plus tôt, non ?