Il paraît que Platon et Wagner ont l'intention de faire un disque ensemble. Maxi buzz sur les réseaux sociaux. Ce serait des variations, l'orchestration serait confiée à Houellebecq et la pochette à Cervantes. « Visuel ! » Quoi ? On dit : le "visuel". Vous m'emmerdez avec votre visuel ! Je dirai la pochette jusqu'à ma mort, si tout va bien. Rien que pour vous emmerder !
Ce qu'il faut, c'est s'asseoir, là, à cette petite table. Ne pas bouger. Mettre ses mains à plat sur la table. De cette immobilité toute relative émanera une vertu, si l'on sait ne pas l'empêcher. Vous la verrez monter devant vous, se stabiliser. Durant ce moment, il y aura quelque chose dans votre vie, là, ici, et il faudra tout reconstruire à partir de cette chose, s'y accrocher. Ce n'est pas mettre des mots sur cette chose, ce qu'il faut, non, pas du tout, ce qu'il faut c'est que les mots établissent entre vous et cette énigme une sorte de pont suspendu sur lequel les forces de la vie pourront se rassembler, à nouveau. On croit que c'est quelque chose qui arrive comme ça, par hasard, mais je suis convaincu qu'on peut provoquer…
— J'avais une copine strip-teaseuse qui parlait comme toi. Elle a mal fini, la pauvre…
— « Adieu notre petite table, un même verre était le nôtre ! »
— Ah, mon pauvre, comme tu l'aimais !