mercredi 28 mai 2014

AMEN


En avant la barcarole ! Si vous avez assez joué avec vos cuisses, ça va. Les femmes ne savent pas pourquoi elles sont là. On pourrait leur dire mais elles ne nous croiraient pas. Il faut cesser de baver, laisser les virgules de côté, et prendre la grande descente, celle qui sculpte profond. L'amour se rétracte en faisant ses arabesques, et derrière on voit tout le noir au travail, à l'entrepont, dans les cuisines et au bistro. Envoyez la symphonie ! ça va nettoyer le caniveau, éteindre les bougies qui font sous elles. Mutinerie des soupirs, alambic des sucs suintants et placements offshores, si vous les privez de couleurs vous les verrez en face comme des soleils confits… ça va faire mal. Improvise, reviens par derrière, stigmatise les imbéciles, mais regarde la se déshabiller surtout, n'oublie pas, n'oublie rien, mets-lui ton cierge et les grands tuyaux au fond des yeux. C'est la vie ! Grandes orgues, délices, tout au féminin rougi, brûlé, corde tendue par-dessus le précipice. Où elle est, mais où elle est, bon Dieu, l'Enfuie hurlante, celle qui nous enjambe de sa turbine en colimaçon ? 

Vous êtes au tribunal, tout est vide, ils sont tous partis, vous restez là, comme un con pétrifié, avec vos aveux baveux. Quel procès ? Mais celui de l'espèce, bien sûr. En avant la barcarole, vous êtes le coupable idéal, celui qui ne regrette rien. Un livre et puis ça suffit. On ne va pas imiter les tâcherons à plastrons. Salope !