lundi 24 septembre 2012

Vacances. Onze anus à Tora-Bora (4)


Évidemment, la vie à quatre n'est pas la même que la vie à onze. Nous avions beau connaître les règles du jeu, nous ne savions pas que les choses iraient si vite.  C'est un peu comme si une vie humaine durait le temps d'un opéra de Mozart, et encore, sans les récitatifs. Ophélie m'a dit tout à l'heure qu'elle regrettait de ne pas avoir appris à jouer d'un instrument. Je m'en félicite, au contraire. J'imagine qu'il aurait fallu supporter un dernier récital avant la fin ! Georges est toujours à son ordinateur, à fulminer inutilement. Il faut tout de même reconnaître qu'il nous fait beaucoup rire, même s'il ne participe en rien aux tâches ménagères, ce qui a le don d'exaspérer Odette. Il s'est mis en tête depuis hier de commander un lance-roquettes. Il affirme qu'on peut se faire livrer rapidement. 

Maintenant que nous sommes quatre, deux hommes et deux femmes, la tentation est grande de finir en couples. Les femmes sont très belles, nous n'avons rien à redire de ce côté-là. Ophélie avait eu la bonne idée de venir avec les costumes des deux couples de l'École des Amants. Reste à savoir qui sera Ferrando et qui sera Guglielmo, qui sera Fiordiligi et qui sera Dorabella, bien que j'eusse préféré, si l'on m'en avait laissé le choix, être Alfonso et faire équipe avec Despina.