Mouoré de te pas veïré. La liberté ou la mort. Le cœur me bat, mais sans répondre, je respire régulièrement comme une femme couchée dans les rêves.
« C’est à moi, cette bouche ! à moi seule ! Y en a-t-il une plus belle au monde ? Ah ! mon bonheur, mon bonheur ! C’est à moi ces bras nus, cette nuque et ces cheveux... »
Je connais des moments de liberté. Je dis liberté, ce n'est pas un mot qui décrit bien la chose, mais pour l'instant, je n'en vois pas d'autres. Ils sont très rares, ces moments. Ils surviennent inopinément et sont toujours liés au travail, à l'accomplissement, à la découverte soudaine et sans raison de la possibilité de faire telle ou telle chose, quand je pensais ne jamais pouvoir, de jamais savoir. Un jour, à une heure bien précise, une minute, souvent, je sais que je peux écrire, composer, peindre ou dessiner de telle manière, d'une manière que je n'aurais jamais crue possible avant cela. Une fenêtre s'entrouvre dans la muraille, une porte s'entrebâille. C'est un sentiment merveilleux, d'autant plus merveilleux qu'on est certain de ne pas le mériter, de ne pas avoir conquis cette liberté qui nous vient gracieusement et comme par hasard.
Bien qu’elle ait une peau très brune, et que son cul Soit énorme, et que sa lourde mamelle tombe, Elle épate en blason déchiré sur l’écu Un grand con d’or triangulaire qui surplombe.
Beaucoup rêvé, cette nuit. Rêves en cascades, en rafales. Les pieds de Marie-Hélène ! L'assassinat d'Emmanuel qui avait violé et poignardé Isabelle. Et cette rencontre inopinée avec Paco dans le restaurant. Il se fout de moi, comme d'habitude. Il n'a plus ses trois Ferrari ? Je cherche les toilettes. Je descends très profond, c'est facile, je vole de palier en palier, mais au fond du fond les toilettes n'y sont pas, et quand je veux remonter, il faut le faire à la force des bras, en croisant les descendants sur les barreaux d'une échelle multicolore. C'est épuisant. Moment de douceur érotique avec Marie-Hélène. Quelle surprenance ! Les pieds de France, ceux d'Isabelle. Ceux de Christine… elle avait une mycose au gros orteil, la pauvre. Est-ce pour cela que nous allâmes à Myconos ? Comme il est doux de masser les pieds d'une femme.
Il lui envoie des dessins de sexes qui éjaculent. On entend des chants africains. Tu trouveras chez elle un bon lit, des figues fraîches, du lait, du vin, et, s’il fait froid, il y aura du feu.
J'ai écrit à l'éditeur. Sade. La Yougoslavie. Mme X croisée au Carrefour Contact, elle en sort alors que j'y entre, elle porte une robe à fleurs, elle tient une jeune demoiselle par la main (fille ou petite-fille ?). Elle me sourit à sa manière.
Il s’enfonce, mon doigt pénétrant, il te perce. Ton vagin vorace et vallonné qui s’exerce, Intarissablement liquide autour de lui, Tête et gargouille, bouche encore puérile, Et trompe avec mon doigt consolateur l’ennui De la trêve imposée à la vigueur virile.
Si je suis fatigué, c'est entièrement de ma faute. « (…) et je te pardonnerai d’être moraliste quand tu seras meilleur physicien. » Marie-Dorothée de Rousset. Monsieur le fagot d'épines. Les heures sont lentes. Un aigle passe dans le ciel. Nous reposons, les yeux fermés.
Tes cheveux si noirs si longs si doux, liquides et flammes, tes innombrables yeux, tes seins débordants d'ébène et de lait, ton ventre fragile comme la plus fragile des soies, un peu gonflé de frissons précieux, tes cuisses de terre battue ensanglantée, tes rotules menues, jolis citrons noirs, tes mollets gorgés de vie, tendus et élastiques, mais cette peau, cette peau si fine, souple et dorée, d'une densité de mercure, ni lâche ni tendue, cette peau tambour qui partout te divinise et poétise, jusque sur le pied, dans le cou et au creux des bras, qui fait de tes fesses la maladie dans laquelle toute la volupté du monde s'est concentrée, parce que ta peau n'est pas seulement une enveloppe de chair, qu'elle est la chair et son avers, le plein et le vide, l'écorce et le nu enseveli en lui-même, église de la sensation multipliée par ce qu'elle cache aux yeux des profanes, fourreau coquille bourse toile feuille écran qui révèle et sublime l'orchestre ivre de tes muqueuses qui jouent sous la direction de ton con profond comme un iceberg. Te faire l'amour, c'était comme cuire au four dans la glace des pôles.
Arpèges et filaments… Il faudrait n'écrire que dans ces moments-là, bien sûr. Éradication du désir mon cul !
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