Ces gens que "la conquête spaciale" fait rêver me sont définitivement étrangers. Je n'ai jamais pu trouver une once d'intérêt à ces histoires d'espace. La seule poésie de vivre se trouve sur terre, parmi les arbres, les animaux, le vent et quelques livres, dans ce monde menacé et fragile que tout le monde croit connaître et que tout le monde ignore superbement. Je n'ai pas envie de mesurer le temps et les distances en années-lumière, quand la lumière est seulement pour moi un peu de chaleur au matin et le regard d'une femme désirée qui ne flotte pas en apesanteur, mais dont les seins tombent dans mes mains et les fesses creusent les draps.
La vie est là, simple et tranquille…