dimanche 6 mai 2012

Moi, Georges…


Fruste, fruste, fruste, fruste, fruste, bordel  ! Je commence à en avoir marre de lire partout, absolument partout, même sur le forum du PI, le mot "frustre", qui n'existe pas (sauf dans la conjugaison du verbe frustrer, évidemment) ! Les rustres frustrés abondent, je le sais bien, mais ce n'est pas une raison pour parler comme des sagouins ! C'est peut-être parce que fruste signifie "mal poli", rugueux, que nos contemporains ne peuvent pas comprendre de quoi il s'agit, étant donné qu'ils sont tous comme ça. 

Il y a une autre manie proliférante qui m'exaspère, depuis quelque temps, c'est le "ce jour", pour aujourd'hui. "Ce mercredi", pour mercredi prochain, etc. Ce n'est pas la première fois que j'en parle, loin de là, mais rarement expression m'aura exaspéré autant que celle-là. Et comme j'écoute beaucoup la radio et qu'il me semble que les cejournalistes sont à l'origine de cette nouvelle vulgarité, je grimpe aux rideaux douze fois par jour, et encore, par temps calme. 

La belle voix, à France-Culture, qui à l'heure du dîner annonce les programmes du soir, est toujours très à la pointe de la mode, question malparole, et, depuis des années, elle nous annonce qu'à "vingte-deux heures, on entendra ceci, et à vingte-trois heures on entendra cela. Heureusement qu'elle parle ensuite de "minuit", sinon elle nous donnerait le programme de vingte-quatre heures.