samedi 5 mai 2012

In seinen Armen das Kind war tot !


Il y a bien plus étonnant que de voir ce monsieur Hollande occuper les écrans, et que quiconque ait à lui répondre, à se justifier auprès de cette montagne de nullité suffisante, pérorant comme un gros oiseau bouffi assis devant son miroir, dont tout ce qu'il pouvait y avoir d'humain, peut-être, a été gobé par son ex-femme, dont le sourire au napalm a dû phagocyter jusqu'aux dernières traces d'humanité. Non, ça ce n'est rien, rien du tout. C'est le tout venant de la France d'après, qui en terme d'horreurs et de mauvais goût a encore de quoi voir venir. Ce vieux pays en a vu d'autres…

Non, ce qui ne cesse de m'étonner, ce sont ces gens qui, jour après jour, semaine après semaine, continuent à faire semblant de discuter, dans les blogs, avec des "Suzanne", des "Dorham", des "Jacques Etienne", des "Fredi Maque", des "Corto", etc. L'inépuisable réservoir à simulacres de la Bloge continue à m'étonner, je le reconnais. "Es ist ein Nebelstreif, mein Sohn !" Oui, oui, je sais bien, mais quand-même ! Quand je lis les blogs, enfin, les deux ou trois qu'il m'arrive de fréquenter pour vérifier que je n'ai pas rêvé, la veille, c'est toujours la même épouvante, cette même hideur terrifiante qui me saute au visage, qui me griffe les joues et me présente ses hardes bariolées en les agitant comme des hochets sinistres, puant la soupe rance, c'est toujours la même rengaine à deux tons qui vrille le tympan, ces vieilles filles sentant le pipi et le déodorant, ces vieux garçons peureux jouant aux matadors, les mêmes marécages où les désirs fermentent et laissent échapper quelques soupirs désolés qui crèvent péniblement à la surface du marigot. Immense chambre de malades ! Vous ne voulez pas ouvrir la fenêtre ? comme dirait l'autre ! Eh non, ils ne veulent pas, ils sont tellement habitués aux odeurs de pets nocturnes qui empestent le dortoir, ça les rassure, ils sont entre eux, dehors le vent, la musique, les filles, non non non non, on a tout ça sur écran, pourquoi risquer un rhume, laissez-nous tranquilles  ! Alors on joue à la guerre, réacs contre progressistes, le vieux mécanisme a beaucoup servi, est un peu rouillé, mais fonctionne toujours, le biberon français, ah, ça ira ! Et que je te passe le séné, et que je te rends la rhubarbe, la machine est bien huilée, quand le sucre monte la moutarde descend, et rien ne change, bien sûr, puisque rien ne se dit, rien ne s'écrit, qu'il ne s'agit que de colmater la brèche, en vain bien sûr, la béance effroyable par où s'écoule la vie, et qui les terrorise. Ils pompent, ils pompent, ces nouveaux Shadocks, ils ne s'arrêtent jamais, comme le cycliste ne peut pas s'arrêter de pédaler sans risquer la chute. Familles… Clans… Communautés… "Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ?" Personne, personne, mon fils, rendors-toi ! 

Un pays qui a des blogueurs ne peut pas s'étonner d'avoir un président de la République qui se nomme François Hollande