On ne peut rien comprendre à Georges de La Fuly, sans parler de son amour désespéré pour sa mère.
« Voilà une sonate qui donnera de la besogne aux pianistes, lorsqu'on la jouera dans cinquante ans » disait Beethoven en parlant de sa sonate Hammerklavier, l'opus 106. Ma sonate Hammerklavier à moi, c'est ma mère, ou plutôt, c'est l'histoire de cet amour. Depuis qu'elle est morte, il y a presque vingt ans, c'est l'astre noir autour duquel je gravite.
« C'est le plus grand monologue pour piano que Beethoven ait jamais écrit. » écrit Wilhelm Kempff, en parlant du mouvement lent de cette sonate. Et Paul Badura-Skoda : « La Hammerklavier est pour nous pianistes, ce que la neuvième symphonie est pour le chef d'orchestre : l'œuvre monumentale, l'œuvre culminante, ou, mieux encore, l'œuvre qui parcourt tout autant les profondeurs que les sommets. Aussi ne l'approchons-nous qu'avec respect »
Les jupes raccourcirent. Les premiers soutien-gorge se portèrent par-dessus la chemise. Les femmes qui montrent leurs jambes dans la rue, par coquetterie les cachent dans l'intimité.
« Voici une promesse qui ressemble assez à celle d'une mariée qui entrerait au lit en chemise. »
Ne doutons pas que dans le choix des motifs et des assonances, il y ait un langage secret, dont nous n'aurons jamais la clef. Nous obtenons ce que nous souhaitons, mais sous la forme qui nous convient le moins. Siècles épaissis, sang lourd. Le Rhin.
Mementos, toujours ! Ce qui vient sous. Le passé est toujours moins loin, infiniment moins loin qu'on le croit.
Croire, la croire, les croire, quelle folie ! C'est un sale virus, tu sais. On a besoin de croire un peu, sinon comment ordonner sa vie ? Déjà l'amour se domicilie dans la mort.
Widmung…