jeudi 19 juillet 2012

Abukaria est satisfaite de sa prise en charge médicale


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Comment admettre qu'«un assuré social lambda qui paye ses cotisations sociales, mais qui n'a pas de mutuelle, ait une moins bonne couverture qu'un étranger en situation irrégulière?», s'interrogent plusieurs praticiens du Centre Europe, qui voient défiler de nombreuses familles modestes. «Cela fonctionne comme un supermarché, témoigne le dentiste. À partir du moment où c'est gratuit, les gens veulent tout ce à quoi ils ont droit, même s'ils n'en ont pas besoin.» Comment tenir bon lorsque le patient, parfois accompagné d'un interprète ou d'un «cousin» costaud, s'énerve et exige «20 boîtes de Doliprane et 10 flacons de bains de bouche», puisque «c'est gratuit»? «Parfois on craque, avoue un médecin. De toute façon, si on ne cède pas, ils iront voir ailleurs…» Comme les bénéficiaires de l'AME n'ont pas de médecin traitant à déclarer, «cela entraîne un nomadisme et la multiplication d'examens redondants», poursuit-il.

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