lundi 1 mars 2021

Vie de Coco




Elle a les marteaux qui collent et les escalopes qui font bravo. Sous sa robe, on est bien bien bien. C'est le matelas des déferlantes sucrées, aux horizons chaotiques. On est dans la carlingue, entre deux nuages comme le jambon dans le sandwich, avec du fromage autour, et des cornichons petits nichons sur le lit mouillé de ses rêves. Avalons dévalons ses vallons ses forêts ses lacs ses névés ses vals fourrés d'ombre et de salive quand le cri qui arrive par l'express en enveloppe ses gencives, Corona ou pas. 

Des voiles elle s'échappe en voix et dans un brouillon de vapeur, quand il lui prend des histoires à dormir accroupie et le cul en l'air, bénissant les satrapes qui la hèlent dans les rues bruxelloises, passant de colorature à cul de basse-fosse, elle lampe à tous les réverbères en psalmodiant son grégorien batard : Grands glissandos verglacés entrecoupés de hoquets flamands. Prévoyante, elle est à califourchon sur sa luge à hydrogène, un néon circulaire autour de ses seins pointant vers le Nord magnétique. 

Elle est complètement dérogée, Coco, sans pitié et sans chocolat, et glisse de tertre en bassin, de charogne en fœtus, toujours relogée peinarde dans son alcôve bullet-proof. Elle vit dans une cosmologie cyclique conforme. Elle nous esquinte les tendons, à force de diagonales poivrées et de fulminantes raclées, mais sa grammaire vitupérante de toute façon nous oblige à la retraite en pantoufles. Dans l'escalier, ça ne parle que d'elle et de Spinoza.