dimanche 3 juin 2018

Et sur plusieurs axes (très fédéré)…



Le festival Suresnes Cités Danse continue de sortir le Hip-Hop des sentiers battus, avec un spectacle d'ouverture inspiré du Sacre du printemps. Un Sacre punk-rock et féministe où le sacrifice final de la jeune vierge élue ne fait plus partie du tableau.

« Je l'intitule l'Anti-Sacre, vraiment une inversion totale en fait du récit originel de façon, clairement, à ne pas avoir une seule élue, mais des élues, des femmes qui ensemble en fait célèbrent leur résistance, leur vie, leur liberté qui serait complètement égalitaire, acquise, dans l'absolu, pas du tout exclusive, pas de façon sectaire, et sur plusieurs axes, c'est-à-dire avoir la danse, toutes les danses, la musique, voilà, et la nature. »

Le plateau devient ainsi un espace d'émergence pour une multitude de formes, de singularités, d'énergies.

« Le sauvage, souvent, il laisse entendre cette profusion très impliquée physiquement, mais c'est pas que ça. Il y a du sauvage qui peut être doux, qui peut être contenu, du sauvage qui peut être ensemble,  très fédéré, comme du sauvage explosif, c'est une forme de mise à nu, en fait. »

Tour à tour organiques, animales, humaines, les héroïnes de ce Sacre inventent une communauté hybride, une autre forme d'harmonie dans un monde en friche.


[Je n'ai pas inventé un seul mot, tout est retranscrit fidèlement, au mot près. Il s'agit d'une émission d'ARTE, la chaîne culturelle.]