dimanche 16 juillet 2017

Les porcs d'époque


« Si une danseuse-étoile peut dire très tranquillement, à la télévision, à propos de son statut, "On en chie pour en arriver là", on ne voit plus très bien à quoi sert la danse classique.  »

J'adore ce tweet de Renaud Camus. En ultra-concentré, c'est tout ce que m'inspire l'époque. 

Danseuse-étoile… Concertiste… Professeur… Président de la République… Tous, ils en chient. Tous, ils s'emmerdent. Tous, même, j'en jurerais, ils s'en battent les couilles. Ça les gave. Grave.

La grossièreté, c'est un art. Elle peut être raffinée ou vulgaire. Le vulgaire est tellement courant aujourd'hui qu'il n'est même plus sexy. C'est un peu comme le mensonge chez un menteur pathologique ; il cesse d'être drôle, baroque, surprenant, désarçonnant, troublant. C'est juste de la merde. De la merde grasse et puante. Ça empuantit l'atmosphère pour des prunes. Ça sert à rien, juste à puer.

À quoi sert la danse classique ? À la même chose que la musique classique. À façonner la grossièreté, à lui donner une forme, un cadre, parce que ceux qui ont le sens du classicisme ne gaspillent pas la grossièreté, ni ne la confondent avec la vulgarité. Écoutez la grossièreté de Mozart, ça va redonner un sens à votre pauvre vie.