
mercredi 29 juin 2011
Narines

samedi 18 juin 2011
Cortoshima

dimanche 29 mai 2011
jeudi 5 mai 2011
Dialogue avec une machine (2)
dimanche 1 mai 2011
Tourisme à balles réelles

Comme j'appartiens au monde vilain des méchants ricaneurs, je ne peux m'empêcher de vous recopier ce billet que je trouve particulièrement réussi et justifié. Mêlez-vous de vos oignons, petits cons de blogueurs, et arrêtez un instant de vous prendre pour des humains, car vous n'en avez plus que les papiers d'identité. Vous n'êtes plus que des touristes sous écran total sédentarisés par l'instant, que vous prenez pour votre instinct.
Le tourisme à balles réelles a rattrapé Modernœud
« Nous ne sommes pas venus ici pour couvrir une guerre, nous voulions juste voir une révolution, comme celle en Tunisie »
Une révolution en trois D et en temps réel, voilà ce qui leur semblait fun, furieusement peuple-en-lutte, à nos jeunes modernœuds hexagonaux. Les sables de la Libye en direct live, c'était quand même autre chose que de jouer à insurrection-sur-blog tous les jours à heures fixes depuis sa petite piaule d'étudiant, non ? Là, on allait faire dans le tourisme de l'extrême, l'Ushuaïa à balles réelles. Et en plus, on ne risquerait rien, puisqu'on est les gentils. Et que, comme il a été pleurniché ensuite, “ on était juste là pour voir, M'sieur, c'est trop injuste à la fin, ces blockbusters qui massacrent même les spectateurs ! »Ce n'est pas injuste, c'est bien fait. Je reconnais que pour apprendre que l'eau mouille, que la guerre tue et que la bonne conscience n'est pas un gilet en kevlar la leçon est cher payée – mais c'est bien fait tout de même. Je ne vois pas pourquoi la connerie satisfaite et ostentatoire devrait toujours rester impunie. L'avalanche du skieur hors-piste, l'arraisonnement pirate du caboteur en eaux somaliennes ou la balle perdue pour le warrio-touriste, c'est du pareil au même : bien fait.Le seul bémol c'est la souffrance que l'on imagine chez les braves gens qui ont enfanté ce crétin et qui, eux, sont peut-être tout à fait normaux – et donc dans l'incapacité de comprendre ce qui a bien pu se produire pour que leur petit garçon, d'une belle gravité rieuse autrefois, se transforme un sale jour en ce cyborg progressiste, enragé de rédemption introuvable. Ils pourront toujours se dire qu'aux rescapés indemnes de ce war tour il reste encore un espoir collectif, ainsi que le signale L'Express.fr en guise de conclusion : « Après avoir financé leur voyage en Libye sur leurs propres deniers, ils espèrent pouvoir vendre leurs reportages à leur retour en France. »Je crains que la consolation ne leur soit maigre, mais enfin : pendant le travail du deuil, les affaires continuent, le show goes on – et tournent, tournent les révolutions en dolby.
mercredi 27 avril 2011
Consolation

samedi 23 avril 2011
Dialogue avec une machine

— Vous avez raison.
mercredi 6 avril 2011
Et si on parlait un peu de Cioran ?

vendredi 14 janvier 2011
PA. (hiver)
samedi 1 janvier 2011
vendredi 24 décembre 2010
jeudi 23 décembre 2010
Moins pressé

Que c'était bon le matin, les idées claires, les choses remises à leur vraie place, vues dans leurs justes proportions et leurs couleurs naturelles ; le matin où elles ont la transparence du cristal tandis que le soir, le soleil les teint en jaune comme un mauvais peintre vénitien, et que la nuit est le triomphe du trucage ! Pierre avait retrouvé la saine raison et le limpide bon sens, ces vertus "bien françaises".Mais rien n'aveugle comme la grande clarté ; le mirage est un phénomène diurne. C'est aux heures noires de l'insomnie, aux heures pessimistes par excellence, que le cœur jette ses plus profonds coups de sonde et atteint la vérité.
samedi 18 décembre 2010
Le Sexe
C’est, me semble-t-il, Jean Dutourd qui a le mieux décrit, et pour la première fois, l’intrusion de ce mot catastrophique. Il l’a fait en janvier 1968 dans un article publié — curieusement — dans le Fontionnaire national, édité il est vrai à Marseille. L’article s’intitule « Le Sexe »« Il est inévitable sans doute qu'un vainqueur apporte dans ses bagages des mœurs nouvelles. C'est ce qui s'est produit en 1944 avec le débarquement des armées anglo-américaines en Normandie. Il y a eu à cette époque un grand tournant dans la vie sexuelle des Français. En quelques années elle a changé ; elle est devenue puritaine, c'est-à-dire hypocrite, exhibitionniste, dissolue et brutale. Les maisons ont été les premières à disparaître... » Sujet d'un récit ultérieur : « D'une façon concomitante, les substituts des maisons ont éclos... On est parvenu à créer en France une obsession sexuelle analogue à celle qui règne en Amérique depuis que le Nord a gagné la guerre de Sécession contre le Sud. L'hypocrisie en matière sexuelle consiste à exciter les désirs de toutes les façons possibles en supprimant comme immoraux les moyens à les apaiser. » Enfin le mot : « Autrefois on parlait de gauloiserie, de bagatelle, de gaillardise ou tout simplement de rigolade. Cela restait assez sain dans l'ensemble. Mais là aussi les puritains ont tout changé. On n'emploie plus ce vocabulaire. Il a été remplacé par le seul mot anglais, sexe, qui est dégoûtant — et tellement triste ! »
lundi 6 décembre 2010
vendredi 3 décembre 2010
Le cheveu sur la langue du Dr Vagino
mardi 30 novembre 2010
Pouvoir (ou pas) la sentir
mercredi 24 novembre 2010
La Paresse de l'amateur

mardi 23 novembre 2010
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir…

Les Noces, de Stravinsky. Sur scène, Carlos, les sœurs Labèque, Sylvio Gualda, Drouet, je ne me souviens plus des autres, peut-être Pludermacher, ou Jean-François Heisser. Il fait très chaud, Katia a cassé une corde de son piano (c'est bien le moins), et dans le chœur, cette soprano que je fixe depuis un bon moment… À la fin du concert, je vais la voir, elle est brune, pulpeuse, très charnelle, et son parfum, très capiteux, me fait tourner la tête. La couleur de ses bras, la chair un peu amollie autour de ses biceps me rendent fou. Elle a la poitrine d'une soprano et l'accent de Bordeaux.
jeudi 11 novembre 2010
Graffitis et dérapages

mercredi 10 novembre 2010
Il est temps !

vendredi 5 novembre 2010
Avec Claudine

mercredi 3 novembre 2010
Excuses publiques

dimanche 10 octobre 2010
vendredi 24 septembre 2010
Éthique de la toison pure

Les poils de tes aisselles répondant à ta chatteOuvrent en me souriant deux puits supplémentairesTu miaules en t'écartant lorsque je te colmateOffrant à mon plaisir tes forêts spéculairesDehors c'est le blocus du bonheur asexuéLes filles à nombril défilent sans m'exciterElles roulent des fesses mais ne savent pas plaireOn ne croise dans les rues que putes velléitairesMon amie toisonnée tu bafoues le programmeQui voulait que tu sois totalement nickeléeAfin que jamais plus on ne te veuille niquerMême si tu criais que tu brûles dans les flammesDehors souffle en tornade l'époque qui commenceLe bruit que tu entends ce sont ses doléancesLes cris que tu perçois sont des cris de vengeanceL'humanité entière bout dans son innocenceTriple pilosité rayonnante et propiceSouveraines broderies que tu viens exhiberQue j'embrasse sans fin avant de te courberPressé de dévoiler tes plus beaux orificesEt dehors l'ennemi cuit dans ses sucreriesIl a tout effacé derrière ses vacheriesLa ville est maintenant soigneusement contrôléeTout espoir s'est enfui de cet Espace Bébé(…)
samedi 11 septembre 2010
vendredi 10 septembre 2010
Lumière de la musique

vendredi 3 septembre 2010
Aux femmes
La nature a donné les cornes au taureau, les sabots au cheval, au lion les dents d'une large gueule, au lièvre de courir vite, aux poissons de nager, aux oiseaux de voler ; elle a donné le courage aux hommes. Rien ne restait aux femmes. Que leur a-t-elle donné ? La beauté, pour lances et boucliers. Le feu et le fer cèdent à la femme, si elle est belle.
jeudi 2 septembre 2010
Attractif et son passif

vendredi 20 août 2010
jeudi 19 août 2010
À pied sur les molaires de marbre
Vite !
mercredi 18 août 2010
Frédéric et Martha

Au moment de l’autopsie, on préleva son cœur, selon le vœu exprimé par le mourant. Il fut plongé dans un vase de cristal rempli de cognac, placé dans une urne, et celle-ci, rapatriée à Varsovie par sa sœur Ludwika, fut enfermée dans un double coffre d’ébène et de chêne, et déposée dans les catacombes de l’église Sainte-Croix. En 1878, le neveu de Chopin obtint que l’urne fût transférée dans la nef de l’église où elle fut scellée dans un pilier. Elle y est toujours.
Jouer
mardi 17 août 2010
Le Quatuor
lundi 9 août 2010
Le corbeau dans la plaie (messages personnels)
jeudi 5 août 2010
Très peu

samedi 31 juillet 2010
Pour le plaisir
lundi 26 juillet 2010
Et votre ami, c'est Beethoven ?

Otto Klemperer parcourait les rues de New York en compagnie de Mendelssohn, le patron des disques Vox. Il lui parlait de ses enregistrements des symphonies de Beethoven que son ami ne connaissait pas et, désirant passer de la théorie à la pratique, il l’entraîna dans un magasin de disques.« Avez-vous un enregistrement des symphonies de Beethoven ?– Oui, avec quel chef d’orchestre ?– Avec Otto Klemperer.– Désolé, nous n’avons pas Klemperer, mais nous avons Bruno Walter.– Non, je voudrais Klemperer.– Après vérification, je ne le trouve vraiment pas. Mais nous avons Karajan, ou, si vous préférez, Toscanini.– Non, je veux vraiment Klemperer.– Pourquoi tenez-vous tant à Klemperer ?– Mais, parce que je suis Klemperer !– Et votre ami, c’est Beethoven ???– Non, c’est Mendelssohn ! »
jeudi 22 juillet 2010
Rediffusion gratuite (ou comment emballer fillette)
lundi 19 juillet 2010
mercredi 14 juillet 2010
Apocalypse

dimanche 4 juillet 2010
Livre de comptes
jeudi 1 juillet 2010
Le cimetière des apocopes (en ville)

vendredi 11 juin 2010
Les Misérables

jeudi 3 juin 2010
mercredi 26 mai 2010
Glad to be unhappy

Présenc
tén,
mirag
tièd.
Soiré
chau,
proc
ét.
Rob
minc
et
ocr.
Fragi
com
un
meub
anci,
subl
voi.
Jamai
tr
là.
Regar
fuya,
ne
sach
pa
com
sa
beaut
grav
et
sa
auc
ostentat
enta
profond
le
cor
idio
de
l'inst.
Pas
dou
pou
éroti
de
pacot,
pou
grâc
vulg,
pas
trè
bie
apprêt.
Sor
de
nua
en
fac
de
mo.
À
cô
d'el,
lour,
bêt,
disgra,
âm
obès.
Devin,
pas
réell
la
regard.
Parl
pou
ne
pa
déchi
le
sile
qui
la
vêt
naturell,
précie
habi.
Parl
sa
sav,
sait
sa
parl.
Plut
que
résis,
préf
mour,
tro
bea.
Trill
dans
Rame
fon
frém
à
la
surfa
du
visa
l'infin
nostal
du
mond.