Ne sois pas offusquée, Très Chérie, ta vulve est un chef-d'œuvre, il est normal que je l'admire et l'adore. Jamais je ne m'en lasserai. J'écrirais des pages et des pages sur elle, si j'en avais le droit. C'est un trésor que je vénère. Mais plus encore que de la vénération ou de l'adoration, c'est de l'amour et de la tendresse. Merci d'exister, merci d'être qui tu es, merci de m'avoir donné ton corps.
Pour célébrer ta vulve et ses effluves, il faudrait écouter Im Abendrot, de Schubert, en boucle. Et Du bist die Ruh, du même Schubert. Tu es le repos, / La paix clémente, / Tu es le désir / Et ce qui l'apaise. « Mes yeux et mon cœur »… Entre en moi / Et ferme / Derrière toi / La porte. Comme je voudrais lire ces quatre vers à moi adressés, par toi !
En t'écrivant, j'écoute Asturiana et Nana, de Manuel de Falla, chantés par la très belle Teresa Berganza.
Tu vois, c'est amusant, nous parlions hier de crudité du discours, et j'étais insatisfait de ce que je t'avais dit. J'aime la crudité du discours sexuel, oui, mais surtout quand elle est contrepointée d'un désir amoureux et d'une vénération sincère qui lui ôte son caractère vain et parfois ridicule. Les quatre musiques que j'ai choisies le disent à leur manière. On peut parfaitement désirer une femme, son sexe, sa peau et ses humeurs, et tous ses défauts, on peut même désirer la brutaliser, avec en fond cette qualité d'amour qui relève de la berceuse et du culte. J'aime la crudité lorsqu'elle est la vêture paradoxale d'un respect profond, un voile acide et joyeux qu'on dépose sur une tendresse vertigineuse. C'est dans le contraste entre la violence et la douceur que l'amour exhale ses parfums les plus forts. La crudité peut être de la pudeur majuscule.
Tu te trouves visiblement dans une configuration astrale particulière* qui attise tous les regards et qui te rend désirable à un point extraordinaire. Tu es belle comme jamais parce que tu brûles et que tu laisses s'ouvrir des portes qui peut-être n'avaient pas assez servi. Tu es dans le plein épanouissement de la fleur gorgée d'odeurs autour de laquelle ton être s'enroule depuis ta puberté. Je suis persuadé que tu dégages ce ce moment même des arômes puissants ; je peux presque les sentir d'ici. Tu sais que j'adore te manger le con et le cul, que toujours je me suis régalé de tes odeurs, et, ce matin, je crois en être cerné. C'est pourquoi je t'ai envoyé cette photo que j'adore. Ta chatte, au seuil de la vie et de la mort, ta chatte suave, délicate et onctueuse m'enivre comme un alcool fort ; je n'oublie pas. En écrivant ce mot, je bande. Je t'aime comme au premier jour. J'entre en toi et je ferme derrière moi la porte. Tu es ma Chérie et tu le resteras.
(*) Uranus et Jupiter mondiales circulent dans sa maison V, maison des amours, et elles sont en harmonie avec Mercure et Saturne, la planète des rencontres et Saturne le maître de son ascendant, toutes deux recevant la conjonction de Saturne.