vendredi 10 février 2012

Les nouveaux gâteux


La même femme peut être enchantée ou affreuse, c'est selon son humeur, ses dispositions, ses règlements de comptes. Il sait ce qui est laid, il sait d'autant mieux ce qui est beau. Nous avons maintenant affaire à des corps restreints qui ne savent plus ce qui est vrai ou faux, laid ou beau. Donc, tout est laid, tout est faux.

M. parle des "gâteux de l'académie". Il faut aujourd'hui, de la même manière, parler des "gâteux de l'art contemporain". Académie contre académie, rien n'a changé. Ils se vendent entre eux, suspendent des homards au château de Versailles, bavent sur leurs toiles, se bouchent les yeux et les oreilles, ont le sexe en berne, prennent de la cocaïne et surfent sur Internet, quand ils ne sont pas reçus dans les ministères ou ne passent pas à la télé. Ils sont partout chez eux, fabriquent du même à longueur de journée, entre la salle de sport et l'agence de voyage. Ils se montrent, pour se rassurer, les uns les uns, perclus d'oubli, vêtus en permanence de bruit, de buzz, d'images.