page 28 : "les Français d'ascendance française".
J'imagine que vous avez noté ce qu'a écrit l'infâme Renaud Camus, page 28 de son triste opus : les Français d'ascendance française !!! Je suis désolé, Monsieur le Procureur, mais c'est écrit, noir sur blanc ! (Noir sur blanc, encore une formule qui sent son colonialisme, ça…) "Les Français d'ascendance française", non mais vous vous rendez compte ??? Et c'est publié, par Fayard, en plus, une grande maison d'édition. On n'en revient pas, n'est-ce pas ! Y a-t-il des relecteurs, chez Fayard, on se le demande ! Des citoyens ? Des jeunes ? Des Humains ? On se prend à douter, Monsieur le Procureur ! Je vous le dis tout net, Monsieur le Procureur, si l'on peut, aujourd'hui, en France, en 2008, dans la Patrie des Droits de l'Homme, écrire que des Français ont eu (auraient eu) des ascendants français, alors, Monsieur le procureur, je vous le dis tout net, et je pèse mes mots, nous sommes au bord du gouffre ! Au bord de l'abîme, oui, parfaitement ! Moi, je me dévoue pour tirer la sonnette d'alarme (oh, remarquez bien que je n'ai pas de mérite, hein, je n'ai pas à me forcer), il faut faire des piqûres de rappel fréquentes, très fréquentes, aux Français, il faut absolument qu'ils revoient leur copie, qu'ils retoquent leurs opinions, leurs idées toutes faites pleines d'a priori reçus d'on ne sait où, peut-être bien de cette fameuse ascendance (hin hin hin) qu'ils voudraient s'inventer pour pouvoir discriminer, stigmatiser en rond, racismer à l'ombre de leurs platanes chrétiens ! Je me dévoue, disais-je, et qu'est-ce que je récolte ? Une fessée de Finkie ! Et une bonne, encore. Je vous assure, Monsieur le procureur, c'est d'ailleurs pour ça que je reste debout, il m'a pas raté, le salaud ! Enfin, moi j'ai la conscience tranquille, j'ai le nerf citoyen en paix ; même le cul en feu, je suis tranquille. Faudra pas venir nous reprocher, après, qu'on est resté inertes, nous les fonctionnaires de cet état immonde que l'Histoire jugera, plus tard. Je vous prie, Monsieur le Procureur, de bien noter tout ceci dans votre grand cahier. Je vous redonne la date : samedi 14 juin 2008, 8h58, juste avant Véro aux infos.
Frédéric Sympa Martel n'est pas gêné, en revanche, quand les Indigènes de la République parlent de la même chose que l'infâme Renaud Camus, en termes autrement crus, autrement dit, quand le vocable de souchiens fait surface, disqualifiant les mêmes que ceux qui ne peuvent exister, dans le petit monde tout bleu tout propre de Frédéric Martel, appelant à sa suite certaine image canine dont bien entendu il ne saurait être question, ni dans le In ni dans le Off de leur petit théâtre macabre, où tous les coups sont permis, à condition qu'ils viennent toujours du même côté.
PS. J'aurais dû intituler ce billet : "Page 28"
PPS. Sur le même sujet, un excellent article de notre ami Le Nouveau Réactionnaire