Ce n'est pas le genre de la maison, mais on a bien le droit d'avoir ses faiblesses. Qu'on me permette ici de remercier mes lecteurs. Ils sont très peu nombreux, mais ce n'est pas une raison pour faire comme s'ils n'existaient pas. Même si je n'en parle jamais, je suis sensible au fait de savoir que certains me lisent depuis longtemps, et cette fidélité me touche et me trouble. Au fur et à mesure qu'on avance en âge, la fragilité de la vie s'impose avec une terrible indifférence, qui rend les marques de sympathie plus vives ou plus précieuses, et parfois douloureuses. On n'écrit pas pour les lecteurs, certes, mais il arrive que leur présence invisible aide un peu à vivre.
Depuis un moment, je ne parviens plus du tout à insérer des images dans mes textes, je ne sais pourquoi, mais je voudrais ici proposer à ceux qui liront ces quelques mots l'écoute d'une œuvre qui me tient tout particulièrement à cœur, la Rhapsodie pour alto de Brahms.
Merci.