dimanche 28 avril 2019

Ave Maeva


Prosper et Florencine, mari et femme, 86 ans, ont une petite fille qui se prénomme Maeva ! On les plaint. Maeva vient filmer ses grands-parents dans leur ferme. À côté de ça, Arielle Dombasle chante l'Ave Maria, les larmes aux yeux, avec une grosse croix en argent autour du cou. L'arrière-arrière-arrière grand-père de Florencine a acheté la maison en 1770 ; Florencine est née dans cette maison, Prosper, lui, venait d'un village situé à dix kilomètres de là. Mais à part ça, les Français de souche, ça n'existe pas.

On trouvait que ça lui allait bien, à Mémère,
D'être vissée à son siège de pédégère,
Pendant qu'on allait tirer des bords sur la mer
En compagnie des plus jolies de ses commères.

Ce n'est pas qu'elle faisait la fière,
Notre belle et blonde caissière,
Mais elle n'était plus si légère,
Alors qu'elle pissait du thé vert.

Pourtant, à demi-nue, singeant les bayadères,
À cheval sur le trône, comme un vieux fait divers,
Les yeux exorbités, la mamelle sévère,
Elle additionnait les poissons et les rosaires.

Qu'est-ce que l'interprétation idéale ? Sa disparition. Le phrasé sert à indiquer aux pauvres d'esprit où commence et où finit une phrase. Il faut leur prendre la main. On y reviendra. 

« Quand tout sera fini, quand elle ne pourra plus cacher son insignifiance derrière ces honneurs, quand elle sera au bord de la crevaison et regardera son portrait, comme Dorian Gray, je lui souhaite de se voir telle qu’elle a toujours été : une salope, une vieille salope, une putain de vieille salope, une sale putain de vieille salope. » Ah, dommage, ça a disparu des écrans… Ainsi que : « Vomissez sur vos femmes et sortez de chez vous. »

Rangez la thermite et écoutez le quinzième quatuor de Mozart avant que toutes les Maeva de France aient vomi sur vous.