Quand viendra la saison nouvelle,
Quand auront disparu les froids,
Tous les deux nous irons, ma belle,
Pour cueillir le muguet aux bois ;
Sous nos pieds égrenant les perles,
Que l'on voit au matin trembler,
Nous irons écouter les merles
Nous irons écouter les merles siffler.
Le printemps est, venu ma belle,
C'est le mois des amants béni,
Et l'oiseau, satinant son aile,
Dit des vers au rebord du nid.
Oh! viens, donc, sur ce banc de mousse
Pour parler de nos beaux amours,
Et dis-moi de ta voix si douce,
Et dis-moi de ta voix si douce : "Toujours".
Loin, bien loin, égarant nos courses,
Faisant fuir le lapin caché,
Et le daim au miroir des sources
Admirant son grand bois penché ;
Puis chez nous, tout heureux, tout aises,
En panier enlaçant nos doigts,
Revenons rapportant des fraises
Revenons rapportant des fraises des bois.
Je l'ai dit souvent, mais je considère que l'enregistrement d'Anne Sofie von Otter avec James Levine consacré aux Nuits d'été de Berlioz est l'une des plus grandes réussites de l'histoire du disque. Ce matin, sur France-Musique, la Tribune des critiques de disques était consacrée à cette œuvre. Six disques étaient en compétition, choisis par François Hudry. Le disque dont je parle — et qui a été choisi en définitive — ne figurait pas dans la sélection, en première instance ! Chapeau !
(Et merci à Raphaële de me l'avoir fait découvrir et aimer.)