jeudi 1 octobre 2009

Un petit mystère : Pierre Paul Jacques et la préciosité du temps


On a entendu parler, ces temps-ci, de Pierre Paul Jacques. On l'a même entendu parler (je veux dire qu'on a connu sa voix). Interviouvé par les frères Kagi, analysé par les cousines Strapontin, herméneutisé par Lamèche, croqué par Françon Mattois, on commence à avoir une petite idée du personnage. Si Marguerite Duras était encore des nôtres, nul doute qu'elle en parlerait dans Libé. Pierre Paul Jacques est ***, de profession. Comme tous les ***, il lui arrive d'écrire. Écrire quoi ? On s'en tape. Il écrit. Pierre Paul Jacques est de la Grande Bloge de France, et voyage en mobil-home. Il s'arrête dans votre communauté de communes, et vient frapper à votre porte. Quand je dis qu'il vient frapper à votre porte, on se comprend, car Pierre Paul Jacques est wifi, bien évidemment.

Georges est allé à la rencontre de Pierre Paul Jacques, qui lui a fait visiter sa salle de bains. Pierre Paul Jacques est très propre. Il a ça dans le sang, la propreté, comme d'autres ont des globules rouges ou du cholestérol. Vous vous demandez ce qu'on voit à gauche du montant oblique de la baignoire ? Il s'agit d'un instrument qui va sans doute révolutionner la Bloge. C'est une brosse-à-dents-stylo. En effet, Pierre Paul Jacques n'a pas que ça à foutre, on s'en doute. Ainsi, en même temps qu'il effectue la toilette intime de ses dents, il écrit. Tout est dans le mouvement de la main droite, et dans la souplesse du poignet. Il m'a fait une démonstration, et je dois reconnaître que c'est bluffant. En trois minutes, durée du brossage des dents, mais aussi de la cuisson de l'œuf à la coque, il a rédigé devant moi un billet pour sa bloge. Tout y était. Humour, précision, clins d'œil, développement politico-social de bon aloi, utilisation modérée mais efficace des MVA*, rhétorique souple et ductile, liens du vivrensemble et contre-plongées citoyennes.