vendredi 3 décembre 2010

Le cheveu sur la langue du Dr Vagino

Samson et Dalila, vous connaissez ? Et si, dans cette effroyable mode de l'épilation intégrale, était à l'œuvre une peur panique de la puissance féminine ? quand la femme devient… femme, justement. Ce sont bien des Schtroumpfs, les pâles adolescents qui veulent garder le semblant d'empire — qu'ils n'ont plus — sur le "sexe faible", dont ils savent confusément qu'il fait partie du passé, de ce passé dont ils prétendent paradoxalement se gausser en tous les tons majeurs et mineurs. Plus que des gamines, et plus que des vieilles femmes, désormais (impropres à la consommation, selon les critères du temps historique). Avant et après la sexualité. Entrer dans le lit de ces "femmes là", n'est-ce pas le signe le plus évident d'une perversion, au sens propre ? Pas un hasard si le si délicat et élégant "nique ta mère" est de la partie, et si la "tournante" remplace la "sur-boom".

(Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler de littérature courtoise, ni du XVIIIe siècle, ni de tout ce pour quoi la France a été jadis admirée et copiée, je m'en balance, allez tous au diable, congelés dans vos aéroports identiques à tous les autres qui ne vous servent qu'à vous rendre au même endroit, parlant une langue internationale sans goût ni grâce, le cerveau branché en continu sur la bouillie pour foetus jetables que vous appelez musique et qui vous comble tant !)

Dans ce monde de mamans, dans cette société qui vagit soir et matin, dans cette Europe complexée et efféminée où la tenue réglementaire est le vagino, passé comme un cache-col par tous les petits homoncules glabres qui s'y réchauffent l'absence de phalle, les derniers poils se sont réfugiés sur la langue, qu'ils étouffent et ridiculisent. Le sexe et la langue sont liés de toute éternité, je le répéterai jusqu'à la mort. Une société qui ne reconnaît plus la sexualité comme fondatrice ne peut que balbutier.


Je lisais l'autre jour une très sérieuse étude scientifique américaine (ou italienne, je ne sais plus) qui affirmait que les femmes à la pilosité développée avait plus d'orgasmes que les autres. Bien fait, connasses !