dimanche 10 octobre 2010
vendredi 24 septembre 2010
Éthique de la toison pure

Les poils de tes aisselles répondant à ta chatteOuvrent en me souriant deux puits supplémentairesTu miaules en t'écartant lorsque je te colmateOffrant à mon plaisir tes forêts spéculairesDehors c'est le blocus du bonheur asexuéLes filles à nombril défilent sans m'exciterElles roulent des fesses mais ne savent pas plaireOn ne croise dans les rues que putes velléitairesMon amie toisonnée tu bafoues le programmeQui voulait que tu sois totalement nickeléeAfin que jamais plus on ne te veuille niquerMême si tu criais que tu brûles dans les flammesDehors souffle en tornade l'époque qui commenceLe bruit que tu entends ce sont ses doléancesLes cris que tu perçois sont des cris de vengeanceL'humanité entière bout dans son innocenceTriple pilosité rayonnante et propiceSouveraines broderies que tu viens exhiberQue j'embrasse sans fin avant de te courberPressé de dévoiler tes plus beaux orificesEt dehors l'ennemi cuit dans ses sucreriesIl a tout effacé derrière ses vacheriesLa ville est maintenant soigneusement contrôléeTout espoir s'est enfui de cet Espace Bébé(…)
samedi 11 septembre 2010
vendredi 10 septembre 2010
Lumière de la musique

vendredi 3 septembre 2010
Aux femmes
La nature a donné les cornes au taureau, les sabots au cheval, au lion les dents d'une large gueule, au lièvre de courir vite, aux poissons de nager, aux oiseaux de voler ; elle a donné le courage aux hommes. Rien ne restait aux femmes. Que leur a-t-elle donné ? La beauté, pour lances et boucliers. Le feu et le fer cèdent à la femme, si elle est belle.
jeudi 2 septembre 2010
Attractif et son passif

vendredi 20 août 2010
jeudi 19 août 2010
À pied sur les molaires de marbre
Vite !
mercredi 18 août 2010
Frédéric et Martha

Au moment de l’autopsie, on préleva son cœur, selon le vœu exprimé par le mourant. Il fut plongé dans un vase de cristal rempli de cognac, placé dans une urne, et celle-ci, rapatriée à Varsovie par sa sœur Ludwika, fut enfermée dans un double coffre d’ébène et de chêne, et déposée dans les catacombes de l’église Sainte-Croix. En 1878, le neveu de Chopin obtint que l’urne fût transférée dans la nef de l’église où elle fut scellée dans un pilier. Elle y est toujours.
Jouer
mardi 17 août 2010
Le Quatuor
lundi 9 août 2010
Le corbeau dans la plaie (messages personnels)
jeudi 5 août 2010
Très peu

samedi 31 juillet 2010
Pour le plaisir
lundi 26 juillet 2010
Et votre ami, c'est Beethoven ?

Otto Klemperer parcourait les rues de New York en compagnie de Mendelssohn, le patron des disques Vox. Il lui parlait de ses enregistrements des symphonies de Beethoven que son ami ne connaissait pas et, désirant passer de la théorie à la pratique, il l’entraîna dans un magasin de disques.« Avez-vous un enregistrement des symphonies de Beethoven ?– Oui, avec quel chef d’orchestre ?– Avec Otto Klemperer.– Désolé, nous n’avons pas Klemperer, mais nous avons Bruno Walter.– Non, je voudrais Klemperer.– Après vérification, je ne le trouve vraiment pas. Mais nous avons Karajan, ou, si vous préférez, Toscanini.– Non, je veux vraiment Klemperer.– Pourquoi tenez-vous tant à Klemperer ?– Mais, parce que je suis Klemperer !– Et votre ami, c’est Beethoven ???– Non, c’est Mendelssohn ! »
jeudi 22 juillet 2010
Rediffusion gratuite (ou comment emballer fillette)
lundi 19 juillet 2010
mercredi 14 juillet 2010
Apocalypse

dimanche 4 juillet 2010
Livre de comptes
jeudi 1 juillet 2010
Le cimetière des apocopes (en ville)

vendredi 11 juin 2010
Les Misérables

jeudi 3 juin 2010
mercredi 26 mai 2010
Glad to be unhappy

Présenc
tén,
mirag
tièd.
Soiré
chau,
proc
ét.
Rob
minc
et
ocr.
Fragi
com
un
meub
anci,
subl
voi.
Jamai
tr
là.
Regar
fuya,
ne
sach
pa
com
sa
beaut
grav
et
sa
auc
ostentat
enta
profond
le
cor
idio
de
l'inst.
Pas
dou
pou
éroti
de
pacot,
pou
grâc
vulg,
pas
trè
bie
apprêt.
Sor
de
nua
en
fac
de
mo.
À
cô
d'el,
lour,
bêt,
disgra,
âm
obès.
Devin,
pas
réell
la
regard.
Parl
pou
ne
pa
déchi
le
sile
qui
la
vêt
naturell,
précie
habi.
Parl
sa
sav,
sait
sa
parl.
Plut
que
résis,
préf
mour,
tro
bea.
Trill
dans
Rame
fon
frém
à
la
surfa
du
visa
l'infin
nostal
du
mond.
jeudi 13 mai 2010
Les vacances de Serge

Irène

mercredi 12 mai 2010
Les Horizons qui leurrent

jeudi 15 avril 2010
Rafffe

mardi 6 avril 2010
Éloge du con - Sujet sur fond blanc

vendredi 2 avril 2010
mercredi 31 mars 2010
Diversité et eucharistie
Le pianiste fit un nombre de fausses notes impressionnant. Comme me le chuchote un ami, alors : « C'est plus des pains, c'est une boulangerie ! »
À la sortie du récital, on l'interroge : « Maître, que s'est-il passé, une méforme, un mauvais piano, des courants d'air ? » Le type ne se démonte pas : « Je ne supporte plus ce fasciste de Mozart. Cette sonate est écrite en ut majeur, une tonalité éminemment suspecte. Vous rendez-vous compte que toutes les notes noires, ou presque, y sont odieusement discriminées ? J'ai simplement voulu faire œuvre citoyenne, en m'élevant contre la ségrégation, en apportant un peu de diversité dans la composition de cet artiste homophobe et raciste, n'en doutez pas, qui sent le moisi et le patriarcat insupportable d'un pays notoirement réactionnaire. Il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour dire que ce genre d'œuvres est responsable entre autre du conflit israélo-palestinien, par un enchaînement de causes et d'effets qu'il serait trop long de décrire ici. Vous comprenez, j'ai eu la chance de côtoyer Anthony Braxton et Joan La Barbara, et il m'est très difficile de faire abstraction au quotidien de l'enrichissement considérable que ces artistes ont apporté à l'art en général et à la musique en particulier. Je continue à jouer Mozart, OK, mais en le revisitant, si vous voulez, en l'investissant avec mon vécu perso. C'est vrai que ça me semble on va dire la moindre des choses pour un artiste citoyen contemporain ! »
Mon ami lui demande de tirer sur son petit doigt. Le pianiste s'exécute, et l'on entend un formidable pet en ré bémol majeur. Sublime modulation !
L'autre s'évanouit dans un nuage odorant. On trinque.
mardi 30 mars 2010
Höhenfeuer

samedi 27 mars 2010
Albert Duspasme (3)
lundi 22 mars 2010
Albert Duspasme (2)

dimanche 21 mars 2010
Albert Duspasme

vendredi 19 mars 2010
La vérité

Et vous n'avez pas honte, et ça ne vous humilie pas ? me direz-vous peut-être, en secouant la tête avec mépris. Vous avez soif de vivre et vous répondez vous-mêmes aux questions essentielles avec votre logique de la confusion. Vos attaques sont tellement énervantes, tellement insolentes, et — en même temps — comme vous avez peur ! Vous dites n'importe quoi et vous en êtes satisfait; vous proférez des insolences, vous tremblez perpétuellement de ce que vous dites, et vous demandez pardon. Vous assurez que vous n'avez peur de rien, et, en même temps, vous essayez de vous grandir devant nous. Vous assurez que vous grincez des dents, et, en même temps, vous plaisantez pour nous faire rire. Vous savez que vos bons mots ne sont pas drôles, mais il est clair que vous êtes heureux de leur qualité littéraire. Peut-être est-ce vrai que vous avez souffert, mais vous n'éprouvez pas le moindre respect pour votre souffrance. Vous détenez une vérité, mais vous n'avez pas la moindre pudeur ; c'est la gloriole la plus mesquine qui vous fait exhiber votre vérité devant tout le monde, au pilori, à la foire… Oui, vous voulez dire quelque chose, mais votre peur vous fait cacher votre dernier mot car vous n'avez pas assez de cran pour lui trouver une expression, vous n'êtes mû que par une insolence lâche. Vous vous flattez de votre conscience, mais vous ne faites qu'hésiter, car même s'il est vrai que votre esprit travaille, votre cœur est noirci par la dépravation et, sans un cœur pur, une conscience pleine et juste est inimaginable. Et comme vous êtes énervant, que vous êtes collant avec toutes vos grimaces ! Mensonge, mensonge et encore mensonge !
mardi 16 mars 2010
lundi 15 mars 2010
Mode d'emploi
dimanche 14 mars 2010
samedi 13 mars 2010
jeudi 11 mars 2010
Blog

Écouter ? Comment ça, écouter ?

mardi 23 février 2010
Miroirs
Ce que L'Église nomme la Communion des saints est un article de foi et ne peut pas être autre chose. Il faut y croire comme on croit à l'économie des insectes, aux effluves de germinal, à la voie lactée, en sachant très bien qu'on ne peut pas comprendre. Quand on s'y refuse on est un sot ou un pervers. Par l'Oraison dominicale il est enseigné qu'il faut demander notre pain et non pas mon pain. Cela pour toute la terre et pour tous les siècles. Identité du pain de César et du pain de l'esclave. Identité mondiale de l'impétration. Équilibre mystérieux de la puissance et de la faiblesse dans la Balance où tout est pesé. Il n'y a pas un être humain capable de dire ce qu'il est, avec certitude. Nul ne sait ce qu'il est venu faire en ce monde, à quoi correspondent ses actes, ses sentiments, ses pensées ; qui sont ses plus proches parmi tous les hommes, ni quel est son nom véritable, son impérissable Nom dans le registre de la Lumière. Empereur ou débardeur nul ne sait son fardeau ni sa couronne.(…)« La terre est un homme », a dit je ne sais quel philosophe mystique. Cette parole étrange me revient tout à coup en songeant, une fois de plus, au Globe impérial que je vois toujours accourant du fond des siècles, pour se placer enfin dans la main de Napoléon. Ce globe naturellement exprime la sphère terrestre, image renversée de la sphère céleste où elle paraît n'être qu'un point tout à fait imperceptible. Mais l'Espace aussi bien que la Quantité n'est qu'une illusion de notre esprit. Le Nombre n'est que la multiplication indéfinie de l'Unité primordiale et rien d'autre. Il est donc probables et même certain que la minuscule terre, si vaste pour les pauvres humains forcés de la parcourir, est, en réalité, plus grande que tout, puisque Dieu s'y est incarné pour sauver jusqu'aux astronomes.Cette incarnation n'est pas seulement un Mystère, ainsi qu'on l'enseigne, elle est le centre de tous les mystères. Omnia in IPSA constant. Quand on lit que le Fils de Dieu, son Verbe, « a été fait chair », c'est exactement comme si on lisait qu'il a été fait terre, puisque la terre est la substance de la chair de l'homme. Mais Dieu, prenant la nature humaine, a opéré nécessairement selon sa nature divine, c'est-à-dire d'une manière absolue, devenant ainsi plus homme que tous les hommes formés de terre, devenant lui-même la Terre au sens le plus mystérieux, le plus profond.Lorsqu'on nomme la terre, c'est donc le Fils de Dieu, le Christ Jésus lui-même qu'on nomme, et c'est à décourager toute constance exégétique de découvrir que le mot terra est écrit beaucoup plus de deux mille fois dans la Vulgate, pour ne rien dire du mot humus, invocateur et synonyme d'homo qu'on peut y lire exactement quarante-cinq fois.Remplis de ces pensées, ouvrez le saint Livre et vous aurez comme le déchirement du voile de l'Abyme. Vous serez aussitôt le témoin bouleversé des épousailles du Ravissement et de l'Épouvante. Vous ne saurez plus, vous n'oserez plus parler. Vous n'oserez plus cracher sur la terre qui est la face de Jésus-Christ, car vous sentirez que cela est vraiment ainsi. Quand vous lirez, par exemple, dans saint Jean, que Jésus « écrivait du doigt sur la terre », en présence des Scribes et des Pharisiens accusant son Épouse à lui, l'Église pour laquelle il devait mourir, d'avoir été « surprise en adultère », vous sentirez peut-être, avec une émotion inconnue, que ce Rédempteur écrivait sur sa propre face, du même doigt qui avait guéri les aveugles et les sourds, la condamnation silencieuse des implacables et des imbéciles. « Celui qui est issu de terre, est de terre et parle de la terre », avait dit son Précurseur, et c'est pour cela que le Maître s'exprima toujours en paraboles et similitudes. On ne finirait pas, s'il fallait d'une main tremblante et le cœur battant comme les cloches de l'Épiphanie, dérouler toutes ces concordances du Texte saint.Alors un respect sans bornes serait dû à cette terre miraculeuse, inexprimablement souillée par tous les peuples depuis tant de siècles et si cruellement déshonorée aujourd'hui par les industries avaricieuses qui la dépouillent de tout son décor, après l'avoir violée jusqu'en ses entrailles. Mais toute la malice des démons ne l'insultera pas plus que la Face du Rédempteur ne fut insultée. On a beau la vendre ou l'échanger avec injustice et par les détours de la cupidité la plus ignoble, cela ne fera jamais une équivalente qualité d'outrages. Quelque dévastée que puisse être la face visible de notre globe, on ne le dépouillera pas cependant des trésors cachés de la colère de Celui dont il est l'image et on n'éteindra pas non plus la fournaise immense de son cœur.