vendredi 2 mai 2025

Didier Goux (1956-2025)



Hier j'ai appris deux tristes nouvelles. De l'une je ne parlerai pas ici, par respect pour celui qu'elle concerne. L'autre nouvelle, c'est la mort de Didier Goux. Dieu sait que nous nous sommes crêpé le chignon, lui et moi, mais sa mort brutale m'attriste beaucoup. Je pense à sa femme, Catherine, qui va rester seule, et je lui adresse mes sincères condoléances. Comme elle me l'a écrit : « C'était un sacré numéro. » Ça, on peut le dire… Au moins un humain véritable, dénué de tout conformisme sans pour autant se déclarer anticonformiste. Rare spécimen, donc. 

C'est peu dire que Didier Goux était un grand lecteur : la lecture était toute sa vie, et il en parlait très bien, avec drôlerie, profondeur et méchanceté. Son blog restera longtemps, je pense, comme un lieu privilégié pour les amoureux des livres et des écrivains. 

J'aime beaucoup son autoportrait écrit pour les éditions des Belles Lettres, où il avait publié trois livres : « Didier Goux est né en 1956, pour n'avoir pas trouvé le moyen de faire autrement. Il vient donc de passer soixante ans à éviter autant que possible de se rendre utile à la société et nuisible à ses voisins. Il a néanmoins la chance d’être entouré d’une femme aimante, d’un chien fidèle et de deux chats plutôt indifférents. »

Étant né la même année que lui, je me sens très concerné par cette disparition, et je ne suis pas peu fier de lui avoir soufflé le titre d'un de ses livres. 

Il ne m'étonne pas qu'il ait choisi la date du 1er mai pour aller voir ailleurs si nous n'y sommes pas. La Fête du travail… Joli pied de nez à tous ceux qui croient se rendre utiles aux autres par leurs divers travaux.

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