Les femmes ne comprennent rien à la polysémie. X, par exemple, me reproche d'avoir dit à Z que je l'aimais. Mais bien sûr que j'aimais Z, bien sûr… Seulement ça n'a rien à voir avec "aimer", cela. Quand on dit : « Je t'aime. » ça ne veut pas forcément dire : « Je t'aime. » C'est pourtant évident, mais les femmes ne comprennent pas ça. Elles confondent tout. Elles n'ont pas d'oreille. C'est simple : si vous leur jouez un mi et un fa bémol, elles vous disent fièrement : « C'est la même note ! » Nous, gênés, on n'ose pas leur dire que pas du tout, alors on biaise, on évite l'obstacle, on répond que oui d'une certaine manière, oui, bien sûr, etc. Et elles sont contentes. On ne veut pas leur faire de peine, et elles, elles en profitent. Elles sautent à pieds joints sur ce qu'elles prennent pour une vérité. Tiens, un autre exemple. Demandez à une femme quel est celui des deux objets qui tombera le plus rapidement au sol, si vous les lâchez par la fenêtre, entre un objet lourd et un objet léger. On peut être certain qu'une femme répondra : « Ben, c'est évident, le lourd tombera plus rapidement, donc il sera le premier par terre ! » Et vous, qu'est-ce que vous répondez ? Comme c'est une femme qui vous dit ça, vous dites, oui, bien sûr le plus lourd sera au sol avant le plus léger, mais en fait ils tombent à la même vitesse, tu vois. Alors là, elle vous regarde comme si vous étiez dingue, vous sentez que ça va mal tourner, que vous n'arriverez jamais à vous faire comprendre, alors vous capitulez, et vous dites, oui, oui bien sûr, tu as raison, Chérie, le plus lourd tombe plus vite. Et vous passez à un autre sujet. Soulagé mais un peu honteux tout de même. Si vous êtes très courageux, vous lui dites : « Eh bien, tu vois, Chérie, c'est comme l'amour. Ils vont tous les deux à la même vitesse, mais il y en a quand-même un qui arrive avant l'autre. » Mais comme vous n'êtes pas courageux et que vous voulez avant tout avoir la paix, vous ne dites rien du tout.
Les femmes pensent toutes que la Polysémie était l'épouse du Polyphème et que l'enharmonie est l'intérieur de l'harmonie.