mardi 14 avril 2020

Notes éparses du 14 avril 2020

De plus en plus souvent, nous sommes obligés de faire de la divination. Il faut un don, aujourd'hui, pour parvenir à percer le sens des sentences de nos contemporains. Il ne suffit plus de savoir lire, et l'on peut même avancer que savoir lire est un handicap, quant au déchiffrement de la plupart des écrits qui nous parviennent. On en est réduit à imaginer un sens, vague, souvent, et contradictoire, parfois, qui semble le plus probable, mais qui entretient avec l'écrit en question un rapport très lâche, pour ne pas dire inexistant.

De la même manière que la bonne éducation est pénalisante, dans les rapports sociaux, la bonne lecture n'aide en rien, quand on désire communiquer avec ses compatriotes.

Nous voici revenus au temps des hiéroglyphes et des borborygmes.


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Les médecins me font rire, je l'avoue. Ils se comportent et ils parlent tout à fait comme si de rien n'était, comme s'ils étaient là pour soigner les gens.

En fait, comme les "professeurs", quand il y en avait encore, ont mis un certain temps à comprendre ce qu'on attendait d'eux, ils n'en sont encore qu'à la période d'incubation. Mais les choses vont aller très vite, je n'en doute pas, et nous aurons bientôt des médecins, qui, comme les professeurs sont devenus des profs, seront devenus des "méds".

Il y en a déjà un certain nombre, à l'avant-garde, qu'on peut admirer, entre autre, à la télévision.


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La vie civile, qui n'existe plus qu'à l'état de souvenirs, pour les plus vieux d'entre nous, est désormais remplacée par la guerre civile. En réalité, c'est exactement la même chose, on a simplement inversé la polarité du circuit.

Bien sûr, dans le temps qui est le nôtre, il faut préciser qu'on est passé à un stade ultérieur : la vie incivile est devenue la guerre incivile. La négation fait partie intégrante du système.


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On a commencé avec les digicodes, puis on a enchaîné avec les capotes. Maintenant on passe aux masques, avec un petit détour par le voile islamique.

Bienvenue dans le monde numérique.


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Tout ce qui arrive aujourd'hui est absolument logique. Plus d'école — elle ne servait plus à rien, depuis trente ans. Plus de vie civile — il y a longtemps qu'elle n'existe plus, dans les faits. Et "l'emploi", le fameux emploi, but et condition ultimes de la vie sur terre, est renvoyé à son néant essentiel.

Macron ne fait qu'appliquer les procédures, les protocoles qui vont mener les hommes à disparaître en tant qu'hommes. Il ne faut pas lui en vouloir. Un autre que lui aurait fait la même chose. Il faut soigner l'homme de sa maladie originelle : être un homme. On est en bonne voie.


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Il y a deux choses dont il est impossible de parler : les 10 000 degrés à Hiroshima, et l'odeur d'une femme qu'on désire.


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En fait, le gouvernement est bien plus prévoyant qu'on le dit ! Ils ont constitué des stocks importants de gaz lacrymogène. Or, chacun sait que le gaz lacrymogène est le pire ennemi du coronavirus.

D'ailleurs, la preuve en est que dès le commencement du mouvement des gilets jaunes (jaunes comme chinois) les autorités ont copieusement arrosé les manifestants de gaz lacrymogène, pour les débarrasser (pour leur bien) de tous les coronavirus qu'ils trimballaient sans le savoir dans leurs gilets (jaunes, couleur de la Chine).

Il faut raison garder. Le gouvernement sait ce qu'il fait. Et moins l'on comprend ce qu'il fait, plus c'est la preuve que son plan est solide et bien établi. Ne dit-on pas : « Les voies du Seigneur sont impénétrables » ?

Raoult, à Marseille, essaie tant bien que mal de faire diversion (on voit tout de suite qu'il a un mauvais fond, celui-là), mais force restera à la Loi, et à notre Cher Président Directeur Général et Guide, qui voit plus loin que nous.


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Je n'aime pas beaucoup le moteur, c'est entendu. Pourtant, il me semble qu'il se situe moins bas que l'amplificateur, dans mon estime. L'amplification des sons, je crois qu'il n'existe rien de pire ; à part-être le tourisme, qui a fort à voir avec le moteur…

Nous supprimerons les deux, dans le prochain monde.


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Anthelme Théophane Salénac, sur Facebook, a eu ce coup de génie : il a parlé, dans une conversation sur les tics de langage, de plis de langage. Je trouve l'expression merveilleuse, et merveilleusement juste. Ces tics que nous attrapons, comme des virus, au contact de ceux qui les expectorent généreusement, sont exactement comme ces faux plis qu'un malheureux coup de fer à repasser donne à une étoffe, et qui sont si difficiles à faire disparaître, une fois 'pris'. Le pli se forme très facilement, mais disparaît très difficilement.