Comme c'est drôle ! On nous joue la comédie du fascisme à guichets fermés depuis cinquante ans, mais lorsqu'un gouvernement socialiste, français, et moderne jusqu'au fondement, en emprunte sans vergogne certains des attributs les plus détestables, les mêmes qui étaient enclins à voir la bête immonde à chaque coin de rue ne voient rien, n'entendent rien, ne remarquent rien. Ils sont occupés ailleurs, les résistants de naissance, on ne les a pas sonnés, les événements ne sont pas dûment répertoriés dans leur précis citoyen, dans leur manuel de mutins de panurge diplômés. Le mode d'emploi-catéchisme qu'ils ont reçus à leur baptême socialo-festif a été expurgé de la période contemporaine, et surtout du chapitre dit des "yeux-en-face-des-trous".
Il faudra trouver un nom pour ce type de gouvernements. On ne va pas se donner le ridicule de l'appeler fasciste, bien que ce serait sans doute moins bête qu'on pourrait le croire à première vue, si l'on prend la peine de réviser un peu son histoire. Mais il ne faut pas s'y tromper : le grotesque n'a jamais empêché la brutalité ni l'infamie, bien au contraire.