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Je voudrais néanmoins rappeler qu'une grande partie de ma réflexion vise à comprendre la concomitance du déclin de la littérature et la modification en profondeur de la population de la France et de l'Europe tout entière par une immigration extra-européenne massive et continue, avec pour éléments intimidants les bras armés du salafisme et du politiquement correct au sein d'un capitalisme mondialisé, c'est-à-dire le risque d'une destruction de l'Europe de culture humaniste, ou chrétienne, au nom même de l'"humanisme" dans sa version "multiculturelle". Refusant la politique du fait accompli ou je ne sais quel fatalisme historique auquel le "choc des civilisations" donnerait une justification par défaut, je ne pouvais que m'insurger contre un état de choses que le parti médiatico-littéraire (qu'on peut aussi appeler la Propagande, le Culturel, le Spectacle, le Bien, etc.) présente quotidiennement comme l'assomption extatique de l'humain dans l'"Humanité", et dont le compromis civilisationnel est la sous-culture américaine - ce que le capitalisme américain a inventé sous le nom de "mondialisation" (lequel désigne principalement la soumission au Veau d'or du Marché). Aux nations qui résistent encore et que l'Empire décrète vieilles (avec ce que ce mot a d'infâmant aujourd'hui dans un monde pourtant soucieux de ne rien stigmatiser) le multiculturalisme idéologique et son bras armé, le Droit, font savoir que l'esprit national, le génie des peuples, l'Histoire, la culture, le catholicisme, le silence, le retrait, la pensée, même, ne sont plus que de vieilles lunes : ainsi le multiculturalisme n'est-il qu'une des formes de la décomposition culturelle, spirituelle et sociale de l'Europe, première étape d'une émigration dans le "genre humain" de l'indigène bientôt indifférencié, donc interchangeable, voire déshumanisé.
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Au lieu d'emmerder un des rares écrivains qui nous restent, ou de lire les blogs, allez donc signer la pétition de soutien à Renaud Camus.