Entre le bouillon cube et le couillon barré, il aura suffi d'une litanie enclume pour que nous sachions. François Hollande. Qui ça ? Ah oui, "Moi Je, Président", le jeu vidéo ? Et vous n'avez pas peur pour vos enfants ? Non, je veux dire, vous n'avez pas peur qu'ils deviennent idiots ? Certes, ils le sont déjà, mais vous pensez vraiment qu'on ne peut pas faire mieux ? Jadis on déclamait le Cid, au pire Rostand, et un peu après on a eu Perec, qui se souvenait (déjà, tu vois, le mec y se souvient, c'est louche on va dire). On a les références et les acteurs qu'on peut. Le fond de sauce désormais sera maigre mais l'assiette immense, le réalisme socialiste obligatoire en première langue à l'école 2.0, et la langue pendue à l'égagalité tournera sept fois sur la couche inchangée des rappeuses z'et des rappeurs sans culottes.
Entre le Marchand de sable et le Marchand de flan, entre l'Hôtel de ville et l'Élysée, la France est bien tenue, comme on se tient le ventre, quand on a la diarrhée au bouge. Les jeunes Françaises ont arrêté de manger des fibres au petit déjeuner, en transit vers la parité absolue, leurs aînées ont arrêté le Prozac, les artistes faméliques sont à table, au sortir d'une décennie de féroce dictature, les grands autodafés ne sont plus qu'un mauvais souvenir, les immigrés jetés dans la Seine vont entrer au Panthéon, Jacques Attali est sorti de prison, Noah est rentré chez lui, il va nous dire le cauchemar, nous expliquer, faire de la pédagogie au filet, Régis Debray va pouvoir recommencer à médiologuer aux échalottes, Frérédic Martel va s'épanouir en rose et noir, soft power vent debout, pantalons noirs et boîtes de cuirs.
Sur Flickr, par exemple, les gentils adorateurs du Lien d'Or se lâchent : Cass'toi, pauv'con, les Grands Résistologues sont au fourneaux et mettent en image le Nouveau Roman national (Yves Simon ayant remplacé Claude) en se rengorgeant d'aise, l'envie de pénal dans le rouge. Après la souffrance, la santé pétante, après l'hiver, la canicule, après la disette, la gerbe, après Neuilly-le-moisi, Solférino grand-frais. Les filles vont devenir belles, les vieux vont rajeunir, les bacheliers vont arrêter de se filmer en pleine masturbation durant l'examen, les super-mamans vont devenir des hyper-mamans, les internautes seront encore plus citoyens que jamais, Didier Goux plus Didier Goux que toujours, la fête plus festive, les zartistes quelque part dérangeants, on les légion-d'honneurisera en masse, les zomosexuels diront trois messes par jour à califourchon sur leur minaret brûlant, entourés de leur famille nombreuse, évanouie dans la vapeur rose dont le suave fumet montera du pays de cocagne à nouveau fouillé par les héros centers. La raie publique est accueillante : un peu de beurre noir ne détonera pas dans la recette de nos modernes missionnaires au sucre-glace.
François Moi Je Président Hollande m'a téléphoné pour me demander de lui écrire ses discours et j'ai bien entendu accepté immédiatement, ce que vous êtes en train de lire étant le brouillon du premier. Je les rode un peu sur le blog, avant d'envoyer le mail au château, mais il ne devrait pas y avoir trop de corrections car il me laisse la bride sur le cul, son conseiller m'a même dit que j'aurais Marthe blanche à volonté, à défaut du cou bordé de nouilles. C'est Paul Empoi qui m'a trouvé le job, et qui m'a dit comme ça que c'était la chance de ma vie. J'ai remarqué que tous les cinq ans j'avais de la chance, ce qui est déjà énorme, quand on y pense. Heureusement qu'ils ont aboli le septennat ! J'en profite aussi pour dire à Sarko que si Guaino veut partir se reposer aux Seychelles, y a pas de souci, je suis là pareil, comme la CGT.
François Moi Je Président Hollande m'a téléphoné pour me demander de lui écrire ses discours et j'ai bien entendu accepté immédiatement, ce que vous êtes en train de lire étant le brouillon du premier. Je les rode un peu sur le blog, avant d'envoyer le mail au château, mais il ne devrait pas y avoir trop de corrections car il me laisse la bride sur le cul, son conseiller m'a même dit que j'aurais Marthe blanche à volonté, à défaut du cou bordé de nouilles. C'est Paul Empoi qui m'a trouvé le job, et qui m'a dit comme ça que c'était la chance de ma vie. J'ai remarqué que tous les cinq ans j'avais de la chance, ce qui est déjà énorme, quand on y pense. Heureusement qu'ils ont aboli le septennat ! J'en profite aussi pour dire à Sarko que si Guaino veut partir se reposer aux Seychelles, y a pas de souci, je suis là pareil, comme la CGT.