Menuhin dans le mouvement lent du concerto de Schumann, le 9 février 1938, avec Barbirolli et le New York Philharmonic. Après ça on peut bien se taire.
En revenir aux racines, à la musique, dans ce qu'elle a de plus essentiel, de plus profond et de plus précieux. Schumann et le violon, Schumann et Menuhin — là aussi, un an avant la Guerre. Quand je pense que je me serai laissé intimider, tout au long de ma vie, que j'aurai essayé d'aimer l'opéra italien, et toutes ces sortes de choses dont j'ai toujours senti au plus profond de moi qu'elles ne valaient pas un clou, que j'aurai essayé d'aimer la même musique que les autres, et les chanteurs, et ça, et encore ça… Quelle perte de temps, mais surtout, quelle bêtise ! Le conformisme est vraiment la pire des choses.
(Nous sommes le 5 décembre, date anniversaire de la mort de Mozart !)
Le lien à Schumann est le plus profond qui soit, surtout quand sa voix passe par le violon.
(Ils sont tous à s'exciter avec Callas… Laissons-les.)