J'aime l'odeur de mes couilles, le matin, au réveil.
« J'essaie de ressentir cela sur quoi sans doute, au-dessous des rumeurs de feuillages et d'oiseaux, s'ouvre l'énorme et secret pavillon ; l'oscillation des eaux universelles, le plissement des couches terraquées, le gémissement du globe volant sous l'effort contrarié de la gravitation. »
Il est presque impossible de dire. De dire une chose simple. Vraie. Immédiatement, viennent les interprétations, les explications, les contextualisations, les commentaires, les justifications. Il dit ça parce que, il dit ça pour que, il dit ça mais, etc. Dire est impossible. La vérité est indicible, si on envisage de la dire simplement.
Ça se vérifie très facilement aux commentaires que suscite la simple vérité. Humour, sarcasme, extrapolation, second degré, rires. Tout est fait, immédiatement, pour en atténuer le coup, pour l'esquiver, pour le renvoyer à l'expéditeur. Il faut admettre l'évidence : ce que l'autre dit ne nous intéresse pas. On le préfère mort.
Dès que l'on dit à l'autre : « dis-moi quelque chose », il ne sait que mentir, ou parler à côté. Il y a un empêchement fondamental. Il sait parler, bien sûr, mais il ne sait pas dire, car s'il parle c'est pour ne rien dire.
La musique ne s'en tire pas mieux que la parole. Qui entend dans la musique le plissement des couches terraquées ?