Je viens de comprendre (grâce à une aimable correspondante) que les illusions pouvaient avoir elles-mêmes des illusions. Et ça change tout !
En effet, si les illusions ont des illusions, les illusions que nous avons peuvent être des illusions au carré, des sortes de super-illusions. Mais la question que je me pose est la suivante : est-ce qu'une super-illusion n'est pas en définitive une non-illusion ? Et donc, si une illusion nôtre est elle-même une illusion (ou a l'illusion d'être une illusion), est-ce que cela ne signifie pas qu'en réalité nous n'avons aucune illusion ?
Si nous n'avons aucune illusion, à quoi attribuer ce besoin de penser que nous avons des illusions qui sont susceptibles de cesser d'en être ? Comment une chose qui n'est pas pourrait elle disparaître ?
Pensons à l'amour, par exemple, mais aussi à la mort…
La mort est seulement le contraire de la vie : quand la vie cesse, on parle de la mort, parce que c'est plus pratique, mais on parle d'une chose qui n'existe pas. Quand la vie cesse, rien ne commence, puisque ce qui commence, c'est le rien. C'est la raison pour laquelle la mort ne pourra jamais disparaître, alors que la vie, elle, pourra être anéantie.
Le silence, c'est la même chose. Pour faire disparaître le silence, vous pouvez faire du bruit (son inverse), vous pouvez le masquer, mais vous n'arrêterez pas le silence. Le silence continue, en même temps que le bruit : c'est seulement que vous ne pouvez plus l'entendre à cause du bruit. En revanche, le bruit, lui, vous pouvez l'arrêtez.
Et l'amour, me direz-vous ? Eh bien quoi, l'amour ? Vous pensiez que j'allais vous expliquer l'amour, et sa disparition impossible ? Vous êtes plein d'illusions, à ce que je vois ; ce qui est une excellente chose.
Repassez donc un autre jour, on verra ce qu'on peut faire.
La mort est seulement le contraire de la vie : quand la vie cesse, on parle de la mort, parce que c'est plus pratique, mais on parle d'une chose qui n'existe pas. Quand la vie cesse, rien ne commence, puisque ce qui commence, c'est le rien. C'est la raison pour laquelle la mort ne pourra jamais disparaître, alors que la vie, elle, pourra être anéantie.
Le silence, c'est la même chose. Pour faire disparaître le silence, vous pouvez faire du bruit (son inverse), vous pouvez le masquer, mais vous n'arrêterez pas le silence. Le silence continue, en même temps que le bruit : c'est seulement que vous ne pouvez plus l'entendre à cause du bruit. En revanche, le bruit, lui, vous pouvez l'arrêtez.
Et l'amour, me direz-vous ? Eh bien quoi, l'amour ? Vous pensiez que j'allais vous expliquer l'amour, et sa disparition impossible ? Vous êtes plein d'illusions, à ce que je vois ; ce qui est une excellente chose.
Repassez donc un autre jour, on verra ce qu'on peut faire.