Voici – sans commentaires, sans ajouts ni transformations d'aucune sorte – le commentaire d'un lecteur d'aujourd'hui, client d'Amazon.
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Souvent présentée comme un prélude à La Montagne Magique, l’un des romans phares de Thomas Mann, La Mort A Venise m’a permis de faire connaissance avec celui qui est considéré comme l’un des auteurs européens majeurs de la première moitié du XXe siècle.
L’histoire est celle d’un écrivain allemand de renom, Gustav Aschenbach. Un écrivain austère, tout entier dévoué à son œuvre, qu’obnubile sa quête de la perfection. Mais qui, en villégiature à Venise, s’éprendra follement d’un jeune garçon polonais, Tadzio.
Cette passion dévorante le poussera à prolonger son séjour dans la Cité des Doges et même à y rester après avoir appris qu’une épidémie de choléra s’y était déclarée. Avec comme tribut un sort funeste, puisqu’il finira par mourir de cette maladie, en contemplant une dernière fois l’élu de son cœur.
En d’autre termes, peut-être plus contemporains et moins élégants, l’histoire que nous raconte Thomas Mann dans La Mort A Venise n’est rien d’autre que celle d’un vieux pédéraste qui s’éprend d’un jeune garçon et qui tente en vain de camoufler cette attirance contre nature derrière de grands principes classiques. La Mort A Venise est en effet constellée de références à l’antiquité grecque, censées justifier intellectuellement les pulsions sexuelles d’Aschenbach.
Impossible de dire si, de la sorte, Thomas Mann entend d’abord manier le second degré ou tente plutôt de justifier des comportements dont il a lui-même avoué en avoir ressentis de semblables à certaine époque de son existence. Peu importe finalement…
Je n’aurais pas voulu ne pas m’essayer à Thomas Mann, mais la découverte que j’en ai faite risque fort de tourner court, tant j’ai peu accroché à son style littéraire, aux préoccupations qui sont les siennes ou encore aux tourments dont il souffre… D’autant que les deux autres nouvelles faisant suite à La Mort A Venise, Tristan et Le Chemin Du Cimetière, sont dans la droite ligne de la première…