Allongé sur la table du praticien, une porte s'ouvre, plus loin, dans le cabinet. Les voix, qui, une seconde auparavant, étaient à peine distinctes, auxquelles on ne prêtait pas attention, qui faisaient partie du paysage, qui formaient un matelas de sons diffus, apaisant, surgissent brusquement comme un animal libéré qui vient se cogner à vous, accompagnées de bruits de pas, dans une opacité réverbérée qui les rend incompréhensibles et un peu ridicules, à la fois ordinaires et épiques.
C'est la voix de couloir, qui vient sortir le patient de son coma obstétrique, comme une lumière jaune qui aveugle un instant le conducteur dans la nuit.