J'en ai connu quelques uns comme ça. À vingt ans, ils étaient cons. À trente ans, à quarante ans, ils étaient toujours aussi cons. Mais à soixante, ils le sont encore. La vieillesse, la bienheureuse vieillesse ne peut rien pour eux, dirait-on, elle les a oubliés, ou alors elle a eu peur de se salir en les touchant, et les a laissés intacts, dans leur jus.
Luc Besson est un bon exemple de cette race d'hommes oubliés par la vieillesse, mais j'en connais d'autres, dont je ne peux pas divulguer les noms.
À ceux-là, très à plaindre, je ne dis rien. Rien de rien. Et d'ailleurs, s'ils sont à plaindre, objectivement, ce n'est pas moi qui les plaindrai. L'enfance qui se perpétue chez l'homme est un trésor, à condition qu'elle soit cultivée dans la bonne terre.