Quand Bill Gates m'a écrit pour la première fois, j'ai cru qu'on se moquait de moi. J'ai perdu cette première lettre, il est bien possible que je l'ai jetée. À la deuxième, j'ai appelé le numéro de téléphone qui figurait sur la lettre et je suis tombé sur sa secrétaire particulière, qui m'a dit qu'il me rappellerait — heureusement, car je ne voulais pas me ruiner en téléphone. Il ne parle pas très bien français et je ne parle pas un mot d'anglais mais on a tout de même réussi à se comprendre à peu près. Je ne peux malheureusement pas révéler l'objet de cette conversation, il a été très clair sur ce point. J'ai été surpris de découvrir un homme charmant, intelligent, et plus cultivé que je ne l'aurais pensé.
Bill Gates voulant contacter quelqu'un lui envoie… une lettre. Une lettre écrite au stylo sur du papier, dans une enveloppe timbrée, envoyée par la poste. C'est un peu comme si j'avais reçu un texto de Victor Hugo ou un tweet de Paul Claudel.
Maintenant que je sais que tout est possible, je m'attends à recevoir un coup de téléphone d'Alain Juppé, furieux de la manière dont j'ai traité la Merveilleuse…