jeudi 5 mai 2011

Dialogue avec une machine (2)


Conchita écoute encore ses valses par Lipatti. Je vais la tuer. Je vais la tuer, et après nous irons nous promener.

Maxence me dit que Bach est catholique et que Jésus est juif. Hein ! Qu'est-ce que je disais ! C'est fatigant d'avoir toujours raison.

Ce matin, j'ai croisé un Templier dans la grand'rue. Il ressemblait à Francis Marche. Un Francis Marche qui viendrait de voter Jospin. On a fait semblant de ne pas se reconnaître.

Évidemment, je ne peux pas en parler, pas ici. Et même si j'en parlais, personne ne me croirait. Et méme si on me croyait, moi je ne le croirais pas. Tant que je n'en parle pas, je peux y croire, sous quelques conditions. Mieux vaut se taire.

La question est de savoir si la coriandre peut se marier à la cuisine française, sans faire disparaître la cuisine française plus sûrement que le Macdo. Mais, dans le monde d'après, ce genre de questions ne peut pas avoir d'existence.

Avez-vous entendu Hermann Scherchen taper du pied ? Je l'ai aperçu un matin de juin, sur les boulevards maréchaux. Il s'arrêtait de temps à autre et il tapait du pied. Il avait l'air très en colère. J'ai imaginé qu'il faisait répéter la marche funèbre de l'Héroïque. Ou bien qu'il écoutait Gieseking jouer le Clavier bien tempéré. « Saligaud, tu savonnes toutes tes fins de phrases ! »